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Le phénomène de flashover, également appelé embrasement généralisé éclair (EGE), peut se produire dans l’habitacle d’un véhicule automobile de manière similaire à ce qui se passe dans un local semi-ouvert.

Conditions de formation

Le flashover dans un habitacle de véhicule nécessite certaines conditions spécifiques :

  • Espace confiné : L’habitacle d’un véhicule est un espace relativement petit et fermé, propice à l’accumulation de chaleur et de gaz de combustion
  • Ventilation partielle : Les ouvertures comme les joints de portières ou les fissures dans les vitres permettent un apport limité d’oxygène, suffisant pour alimenter le feu sans pour autant évacuer toute la chaleur
  • Matériaux combustibles : Les véhicules modernes contiennent de nombreux matériaux synthétiques et plastiques qui, une fois chauffés, produisent des gaz de pyrolyse inflammables

Mécanisme du flashover

  1. Accumulation de chaleur : Le feu initial chauffe progressivement l’habitacle, faisant monter la température globale
  2. Production de gaz combustibles : Les matériaux de l’habitacle, soumis à la chaleur, libèrent des gaz de pyrolyse qui s’accumulent en partie haute.
  3. Augmentation de la température : La chaleur continue de s’accumuler, portant les gaz et les surfaces à des températures proches de leur point d’auto-inflammation
  4. Embrasement soudain : Lorsque la température atteint environ 500-650°C, tous les matériaux combustibles de l’habitacle s’enflamment quasi simultanément

Dangers spécifiques

Le flashover dans un véhicule présente des risques particuliers :

  • Rapidité : L’embrasement se produit en quelques secondes, laissant peu de temps de réaction
  • Intensité : La température peut dépasser 1000°C très rapidement
  • Propagation : Risque d’extension rapide aux véhicules adjacents dans un parc de stationnement couvert.

Bien que l’espace soit plus restreint que dans un bâtiment, le phénomène de flashover dans un véhicule suit les mêmes principes physiques  et modifie la lecture des patrons de carbonisation nécessaires à la découverte du point d’origine du sinistre. Une bonne connaissance de ces phénomènes est obligatoire pour réaliser une investigation post incendie dans les règles de l’art.